CELUI QUI HANTE CES MURS...

 

Frédéric Czilinder

 

2010 prix decouverte

 

celui qui hante les murs

C'était important de ne pas bouger pour berner les monstres ; ils pouvaient ainsi vous passer à côté sans vous remarquer, ou penser que vous êtes déjà mort.

 

Littérature de l'imaginaire

 

Fantastique    Horreur

Adulte

 

   Il existe des lieux dont l’atmosphère est si pesante, si néfaste, qu’elle en devient palpable pour le visiteur imprudent qui en franchit le seuil. Des édifices dont chaque brique, chaque moellon, chaque matériau rend l’écho des atrocités perpétrées en leurs murs.

   La maison du massacre, ainsi que la surnomment les gosses du quartier, a jadis été le théâtre d’événements sanglants dont la mémoire collective perpétue le souvenir sous la forme d’une légende urbaine.

   Quelle est la part du mythe et celle de la réalité ? Il n’y a qu’une seule façon de le savoir… mais oserez-vous pousser la porte de cette sinistre demeure ? Qui, enfant, n’a jamais eu peur du noir et de ce qui pouvait s’y dissimuler ?

Critique par Maud G.

 

   Probablement l'une des meilleures découvertes parmi mes partenariats auteurs, je remercie encore Frédéric Czilinder de m'avoir envoyé ce petit bijou de lecture. De base, la couverture me plaisait bien, le titre avait un petit goût de mystère et d'épouvante bien comme je l'aime... Mais j'étais loin d'imaginer ce qui m'attendait !

   Le style est simple, léger, très fluide, agréable et enrichit par une signature d'écriture merveilleusement menée du début à la fin. La dynamique est toujours dans la bonne mesure et s'accorde parfaitement avec le très bon rythme en crescendo. Le vocabulaire est diversifié et nous offre un texte travaillé sans superflu. Le choix de narration à la première personne et dans laquelle se mêle une pointe d'humour noir, donne un certain caractère au roman qui procure un réel plaisir à lire, tout en participant à l'atmosphère générale. Les dialogues sont efficaces et jouent un rôle indiscutable dans l'ambiance et en particulier dans les scènes de tension.

   Pour ce qui touche à l'histoire, l'auteur arrive à faire basculer le lecteur dans son univers dès les premières lignes. Le décor utilisé est typique des histoires de fantômes qui exploitent peu de lieux différents et est donc très bien planté tout en participant à la majeure partie de l'ambiance du roman. Les personnages sont dépeints avec beaucoup de soin, aussi bien sur le plan physique que psychologique, et chacun des protagonistes, même ceux portés au second plan, occupe une place importante dans le récit sans se voir atténuer par le rôle du "héros". La tension progressive constitue le véritable point fort du roman bien qu'il soit un peu dommage qu'elle n'aie pas été aussi poussée qu'elle l'aurait mérité, néanmoins elle parvient à garder le lecteur en haleine de pages en pages pour atteindre vraiment son summum dans la grande scène finale qui scotchera littéralement le lecteur incapable de pouvoir s'arrêter sans connaitre la suite... Puis enfin une chute exceptionnelle, touchante, pour laquelle on ne pourra retenir un frisson.

   Je vous recommande vraiment ce très bon livre qu'est Celui qui hante ces murs. J'ai réellement dévoré ce roman d'horreur au suspens haletant qui ne laissera pas les lecteurs indifférents. Pour l’anecdote, je l'ai terminé en tant que passagère en voiture et j'ai eu le malheur d'arriver à la fin alors qu'on arrivait à destination et qu'on ne tarderait pas à s'engouffrer dans le parking souterrain (très mal éclairé) : j'ai supplié le conducteur de ralentir - au point de faire les derniers 100 mètres en voiture en bien 5 minutes - pour ne avoir à fermer le livre au moment extrême de tension.

note

prenant jusqu'au dernier mot

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